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Dossier de la rédaction de H2o   |
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28/09/2014 | |
Les pouvoirs publics doivent remettre au goût du jour les anciens observatoires mis en place par les colons pour contrôler le mouvement des cours d'eau du Sénégal en vue d'une meilleure efficacité dans la lutte contre les inondations, a préconisé le technicien agro-forestier Seydou Diémé, président de l'ONG ADT-GERT. "Du temps du colonisateur, il y avait des zones d'observation du mouvement de l'eau sur toute l'étendue du territoire (...) pour résoudre ce problème des inondations ; il faut que l'État refasse l'effort de remettre ces observatoires en opération", a dit M. Diémé dans un entretien paru dans le quotidien Le Populaire. Interrogé sur la cause des inondations récurrentes notamment dans la capitale sénégalaise et dans certaines localités de l'intérieur du pays, M. Diémé se dit convaincu que le remède passe par la restauration des unités de contrôle des mouvements des cours d'eau installées par le colon. Selon lui, la principale cause des inondations à Dakar est "l'agression subie par le lac Tanma", situé dans le plateau de Thiès. "Les relations du lac Tanma avec la mer sont interrompues. Le cours d'eau situé entre Bayakh et Kayar appelé Mbaawane ne déverse plus dans la mer. Or c'est un cours d'eau naturel qui part du lac Tanma à la baie de Hann en passant par le jardin botanique de Dakar (Cambérène et Dalifort)", a expliqué l'expert agro-forestier. Il a estimé que le plateau de Thiès doit jouer "le rôle qui était le sien en régulant notamment la distribution de l'eau des différents cours d'eau dont il est la source". "Le Sénégal est un pays émaillé de cours d'eau qui sont tous interdépendants. Tous les cours d'eau du pays prennent naissance dans le plateau de Thiès qui s'étend de Ngékoh à Tassener dans sa longueur et de Rufisque à Tasset dans sa largeur (...) mais cette relation d'interdépendance est aujourd'hui bouleversée par les habitations", a déploré le technicien agro forestier. Le technicien, suggère au gouvernement d'organiser un forum national réunissant tous les techniciens agro-forestiers et les autres acteurs pour trouver des solutions durables contre les inondations. Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 12-09-2014 |