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Dessin de tracé de fleuve

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Barrage Grande Renaissance
Signature d’un accord entre le Soudan, l'Égypte et l'Éthiopie

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
05/04/2015

Une déclaration de principe concernant l'édification du barrage Grande renaissance, en Éthiopie, a été signé le 20 mars par le président soudanais Omar el-Béchir, le pays hôte, son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, qui doit lancer cet ouvrage sur les rives du Nil bleu.

L'Égypte, qui était opposée à ce projet, a eu des garanties que le barrage ne modifierait pas sa part des eaux du Nil, soit 55 milliards de m3, et que l'eau ne servirait pas à l'irrigation de terres agricoles et serait informée de toutes les conclusions du bureau d'études. De son côté, le Soudan a toujours soutenu le projet, l'Éthiopie s’étant engagée à lui fournir l'énergie électrique à des prix préférentiels.

Le barrage Grande renaissance une fois achevé, aura une retenue de 74 milliards de m3. Une fois achevé, en 2017, il sera le plus imposant de tous les barrages hydroélectriques d'Afrique, avec une puissance de 6 000 mégawatts, soit trois fois la puissance du barrage d'Assouan, ou encore huit fois la production totale d'électricité du Sénégal, sept fois celle de la Guinée. Encore appelé Barrage du Millénaire, l’ouvrage va permettre à l'Éthiopie d'exporter de l'électricité chez ses voisins. Les deux Soudan, Djibouti, le Kenya, le Yémen, tous sont intéressés par cette électricité à bas coût et dont l'exportation rapportera à l'Éthiopie 700 millions d'euros par an. Outre l'électricité, le barrage va permettre à l'agriculture irriguée de faire un bond en avant. Aujourd'hui, seuls 3 % des terres agricoles sont irriguées. Dans deux ans, les agriculteurs auront à disposition une partie des 63 milliards de m3 d'eau retenus par le barrage.

L'accord de Khartoum scelle la réconciliation entre l'Égypte et l'Éthiopie, comme l'explique le correspondant de RFI au Caire, Alexandre Buccianti. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a en effet déclaré à Khartoum que "grâce au dialogue nous sommes parvenus à conclure un accord préservant les intérêts de toutes les parties". Le Nil bleu fournit 85 % des 56 milliards de mètres cubes d'eau dont dispose annuellement l'Égypte.

Radio France Internationale – AllAfrica 24-03-2015