Autres catégories
Afrique du Sud |
Dossier de la rédaction de H2o   |
|
05/02/2018 | |
En Afrique du Sud, la ville du Cap, touchée par la sécheresse depuis de longs mois, pourrait bientôt être la première grande ville au monde à manquer complètement d'eau. La municipalité du Cap a dû activer le lundi 29 janvier son centre de gestion des désastres, qui doit gérer le dispositif d'urgence "Jour Zéro", c'est-à-dire le jour où les réserves d'eau de la ville atteindront le stade critique de 13,5 % de leurs capacités. La panique gagne peu à peu la ville touristique alors que les réserves d'eau sont déjà tombées à moins de 27 %. Le Jour Zéro a été avancé au 12 avril en début de semaine dernière. Ce jour-là, l'approvisionnement en eau courante sera coupé. 200 points de distribution d'eau seront alors activés à travers toute la métropole du Cap pour tenter de fournir une ration minimum aux habitants. Un scénario catastrophe qui devient pourtant de plus en plus probable, et qui devrait s'étendre sur au moins trois mois. À partir du 1er février, les habitants seront invités à limiter leur consommation à 50 litres d'eau maximum par jour et par personne. Mais les contrôles sont quasiment impossibles. Cette crise environnementale et sanitaire ne va pas non plus sans frictions au niveau politique. La région du Cap Occidental est la seule à être entièrement gérée par l'Alliance démocratique, le principal parti d'opposition sud-africain. Or, le ministère de l'Eau et de l'assainissement, administré par le Congrès national africain (ANC), ne semble pas vraiment prêt à faire un effort financier pour la région. En visite au Cap ce dimanche, la ministre a estimé qu'injecter de l'argent n'est pas la solution à long terme. "Les habitants doivent s'adapter" a-t-elle souligné. Pour le gouvernement, ce problème doit d'abord être géré par la municipalité. Radio France Internationale – AllAfrica |