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Dossier de la rédaction de H2o   |
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17/12/2012 | |
Le ministre sénégalais de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Oumar Guèye, a déploré, à l'Assemblée nationale, la négligence dont fait l'objet le secteur de l'assainissement, estimant que celui-ci reste "le parent pauvre du système". Selon M. Guèye, qui intervenait lors du vote du budget 2013 de son département, le réseau géré par l'Office national de l'assainissement du Sénégal – ONAS, compte 1 500 kilomètres en milieu urbain dont 300 kilomètres sont à renouveler, mais le budget de l’Office ne lui permet même pas de renouveler 30 kilomètres. Le ministère, a-t-il précisé, a besoin de 30 milliards de francs CFA pour changer 300 kilomètres du réseau d'assainissement. En attendant, l'ONAS, en fonction de ses possibilités, entreprend de changer par tronçons. Les problèmes ne s’arrêtent pas là : certains collecteurs datent des années 1940, les terrains du dessus ont été depuis lors construits sans aucune précaution. C’est le cas du collecteur Hann-Fann d’une longueur de 7,7 km totalisant plus de 150 ouvrages de surface, dont des restaurants, des mosquées et une partie même de l'Université Cheikh Anta Diop. Des éboulements sont déjà survenus. Les risques de diffusion du gaz H2S (hydrogène sulfuré) sont réels. Et l’inventaire se poursuit : par exemple avec baie de Hann : "Ce qui se passe là bas est inacceptable, des industriels rejettent directement à la mer des produits toxiques", a-t-il fustigé. Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 08-12-2012 |