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Dossier de la rédaction de H2o   |
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16/02/2021 | |
Des ONG et des communautés locales ont porté plainte contre la société pétrolière française Perenco suite à des pollutions successives. Selon les plaignants, les déversements d'hydrocarbures à proximité des sites de production pétrolière sont réguliers, des déversements qui empoisonnent les terres et les cours d’eau. En attendant l'aboutissement des deux plaintes déposées à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, les plaignants ont également décidé d'attaquer Perenco en France, en Grande-Bretagne et devant la Cour africaine des droits de l'Homme et des Peuples basée à Arusha. Le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) a sonné l’alarme sur ces pollutions depuis octobre dernier, rapporte le correspondant de RFI à Libreville, Yves-Laurent Goma. Plusieurs sites de production pétrolière de Perenco dans le département d'Étimboué, voisin de Port-Gentil seraient concernés. Georges Mpaga, président du ROLBG et originaire de la localité, a conduit une mission sur le terrain en octobre. Il dit avoir établi un constat accablant. "Des pollutions à grande échelle qui ont des impacts dommageables sur l'environnement, sur le quotidien des habitants d'Étimboué qui vivent essentiellement de la pêche et de l'agriculture. Plus de 300 pêcheurs sont aujourd'hui au chômage et les ressources halieutiques se raréfient." Au terme de la mission, le ROLBG et les communautés locales ont déposé deux plaintes à Port-Gentil le 17 janvier. La première plainte a été déposée avec constitution de parties civiles en vue du dédommagement des victimes, et la seconde vise les coûts de dépollution et de réhabilitation des sites. Perenco n'a pas publiquement réagi à ces accusations mais les ministères de l'Environnement et du Pétrole ont publié un communiqué conjoint reconnaissant "trois pollutions mineures". Ils ont décidé de réaliser un audit opérationnel des installations de Perenco pour déterminer l'origine des fuites d'hydrocarbures dans la nature. Groupe familial franco-britannique, Perenco a déjà été accusé de préjudices écologiques en République démocratique du Congo (RDC) et en Équateur. Radio France Internationale – AllAfrica |