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Burkina Faso |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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07/08/2015 | |
Les délégués syndicaux, ceux du personnel et l'association internationale des parents d'étudiants de l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) fustige la gestion du directeur général de l'institut, Amadou Hamma Maïga. La nomination en fin 2013 d'Amadou Hamma Maïga à la tête de l'institut 2iE avait calmé la crise qui y sévissait. Mais, l'accalmie semble être terminée. En effet, au cours d'une conférence de presse tenue, le 2 juillet 2015 à Ouagadougou, les délégués syndicaux, ceux du personnel et l'association internationale des parents d'étudiants du 2iE ont dénoncé la mauvaise gestion de l'institut. Au titre des reproches faits au directeur général figurent une quinzaine de griefs dont l'absence de dialogue et d'écoute réelle vis-à-vis du personnel et des étudiants, une gestion désastreuse du personnel se soldant par de nombreux départs de travailleurs à travers des contrats à durée déterminée non renouvelés, des démissions forcées, des licenciements, des sanctions, humiliations et tracasseries diverses, l'absence de grille salariale et de grille indemnitaire, l'absence de plan de carrière et de formation, le traitement discriminatoire du personnel, des conditions de vie et de travail du personnel et des étudiants en constante détérioration, une gestion financière opaque etc. Sina Thiam, porte-parole de la coalition, estime que les faits qui ont prévalu à la crise de 2013 et au départ de l'ancien directeur général, Paul Ginès, ont persisté et ont même empiré. Selon lui, le dernier acte qui a déclenché le mécontentement généralisé des étudiants est la fixation de la date butoir de leur réinscription à fin février 2015 alors que ces derniers ne disposaient pas encore de leurs résultats de l'année scolaire précédente et qu'ils revenaient d'un congé prolongé de deux mois sans explication. Sans remettre en cause la qualité de l'enseignement dispensé aux étudiants, la coalition estime que si rien n'est fait, le 2iE court à sa perte. Elle a demandé aux autorités de prendre leurs responsabilités pour solutionner les problèmes de l’institut afin d'assurer une formation de qualité aux étudiants et de préserver la notoriété de l'établissement. De son côté, Amadou Hama Maïga assure que la direction générale est ouverte au dialogue. Le conseil d'administration devrait rencontrer les jours à venir, les différents groupes afin de trouver un compromis.
Éliane Some Sidwaya (Ouagadougou) – AllAfrica 02-07-2015
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