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Dossier de la rédaction de H2o   |
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13/01/2019 | |
Les savoirs et savoir-faire des mesureurs d'eau des foggaras du Touat-Tidikelt (Grand Sud algérien) ont été examinés à Port-Louis (Maurice) dans le cadre de la réunion annuelle du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel auprès de l'UNESCO. Le système des mesureurs d'eau (kiyaline el-ma), répandu dans les wilaya d'Adrar et de Tamanrasset, date de plusieurs siècles montre aujourd'hui des signes de recul du fait de l'abaissement du niveau de la nappe obligeant à recourir à des sondages et pompages profonds. Dans une correspondance datée du 31 mars 2016, adressée au directeur général du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques d'Alger (CNRPAH), le directeur de la culture de la wilaya d'Adra indiquait que ce système "ingénieux et pluriséculaire" faisant partie de l'identité des populations sahariennes en général et de celles de la wilaya d'Adrar en particulier, est composé de "savoirs, de savoir-faire et de rituels renfermant de nombreux éléments du patrimoine immatériel transmis de génération en génération et allant dans le sens d'une gestion écologique des ressources de la nature et d'une exploitation rationnelle de la rareté de l'eau." Il recommandait à cet effet, de sauvegarder, protéger et revivifier ce système qui comprend le creusement des foggara avec des puits et des galeries les reliant, le partage de l'eau selon des modes de calculs connus et maîtrisés par la corporation des mesureurs d'eau (kiyalin el-ma) et l'irrigation des multiples jardins des palmeraies du sud de l'Algérie. Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO est composé des représentants de 24 États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003). Il se réunit une fois par an et assure le suivi de la mise en œuvre de cet instrument juridique ratifié par 178 États. Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica |