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Les inondations augmentent le risque de choléra, alerte l'OMS |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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17/04/2023 | |
Alors que les cas hebdomadaires de choléra diminuent dans les pays africains touchés, les fortes inondations dues aux pluies saisonnières et aux cyclones tropicaux en Afrique australe augmentent le risque de propagation de la maladie et menacent de saper les efforts de contrôle des épidémies, a alerté jeudi l'agence sanitaire mondiale de l'ONU. Selon la branche africaine de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les nouveaux cas de choléra étaient tombés à 2 880 au cours de la dernière semaine de février. Il s'agit d'une baisse de 37 % par rapport à la semaine précédente où 4 584 cas avaient été enregistrés. Les décès sont restés pratiquement inchangés, diminuant légèrement de 82 à 81 au cours de la même période. Douze pays africains signalent actuellement des cas, l'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Zimbabwe étant les derniers à détecter le choléra. En Afrique australe, les flambées de choléra surviennent au milieu des pluies saisonnières et des tempêtes tropicales qui ont provoqué de fortes inondations. Au Malawi, qui connaît la pire épidémie de choléra de son histoire, l'augmentation des précipitations ralentit les efforts de contrôle de l'épidémie dans certaines régions. Selon l'OMS, des équipes d'intervention ont des difficultés à atteindre les personnes ayant besoin d'aide en raison de l'inaccessibilité des routes et des dommages aux infrastructures. Certaines unités de traitement du choléra ont été inondées et une augmentation des cas a été signalée dans certains endroits suite aux fortes pluies. Au Mozambique, la tempête tropicale Freddy, qui a touché terre le 24 février dernier, a causé d'importants dégâts aux infrastructures. Selon les évaluations préliminaires, plus de 44 000 personnes ont été touchées, 55 établissements de santé ont été endommagés ou détruits et près de 3 500 kilomètres de routes ont été endommagés. À Madagascar, où le choléra a été signalé pour la dernière fois en 2000, les récents cyclones, en particulier le cyclone Cheneso qui a frappé le pays en janvier, ont provoqué de vastes inondations, dont certaines se résorbent lentement. Ces inondations ont entraîné une recrudescence des cas de paludisme et augmenté le risque d'épidémies de choléra. Selon l'OMS, les épidémies de choléra en cours en Afrique sont exacerbées par des événements climatiques extrêmes et des conflits qui ont accru les vulnérabilités, car les gens sont contraints de fuir leurs maisons et de se débattre avec des conditions de vie précaires. UN News Service – AllAfrica |