Autres catégories
Algérie |
Dossier de la rédaction de H2o   |
|
08/12/2011 | |
Ces émeutes ne sont ni celles de l'électricité, ni du logement, ni de l'eau, encore moins celles du chômage. Ce sont les émeutes de la pluie. Une pluie qui, en plus des dégâts qu'elle a causés, a engendré une révolte populaire à travers plusieurs régions du pays. En cette fin du mois de novembre pluvieuse, des citoyens sont sortis dans la rue pour exprimer leur mécontentement face à l'inaction et au laxisme des autorités locales dans la gestion des conséquences des dernières pluies. Des routes coupées, des villages inondés, des oueds débordés et des maisons effondrées résument le bilan de ces intempéries annoncées dans le bulletin météo spécial que les services de la météorologie ont pris le soin de diffuser largement. Une manière d'attirer l'attention des autorités et de la protection civile pour leur permettre d'anticiper et de prendre les mesures nécessaires dans ce genre de situation. Si les éléments de la protection civile se préparent pour de telles situations en dépit de leurs maigres moyens, du côté des responsables locaux, c’est carrément l’absence qui prime. sont carrément absents sur le terrain, d'où le mécontentement des populations. Investir la rue est devenu le seul moyen pour les citoyens afin d'exprimer leur colère face au laxisme des responsables locaux. Leur laxisme de plus en plus pesant d'autant qu'il est né d'un autre laxisme, à savoir l'application des lois régissant l'urbanisme notamment. Quid de la police de l'urbanisme et des plans d'occupation des sols (POS) ? Au fil des ans, des constructions anarchiques se sont accumulées à travers les villes et les villages aux abords et sur les lits des oueds ainsi que sur des terrains présentant de hauts risques avec la bénédiction des autorités locales.
Samira Imadalou, La Tribune (Alger) – AllAfrica 30-11-2011 |