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Égypte |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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29/09/2014 | |
La Banque centrale égyptienne a mis fin le 15 septembre à la vente de bons du canal de Suez destinés à financer les travaux d'élargissement et d'approfondissement de la voie d'eau internationale. Au départ, la vente réservée aux seuls Égyptiens devait rapporter l'équivalent de quatre milliards d'euros en trente jours ouvrables. Elle en a récolté plus de six milliards en huit jours du fait de la ruée des Égyptiens. Le premier surpris est Hicham Ramez, le gouverneur de la Banque centrale, qui a patronné l'opération. Le taux d'intérêt de 12 % annuels sur les bons récupérables dans cinq ans n'était que légèrement supérieur aux 11 % des comptes bancaires bloqués sur la même période. Mais c'était sans compter sur l'élan de patriotisme populaire qui s'est emparé des Égyptiens. Le sentiment de participer au percement "du second canal de Suez", le nom donné par les promoteurs du projet, a eu un effet magique. Depuis leur enfance les Égyptiens ont été bercés dans le souvenir des milliers de leurs ancêtres morts dans le percement du premier canal qui a fini entre les mains des Anglais. Acheter les bons du canal, c'était comme nationaliser une nouvelle fois la voie d'eau. Les queues devants les banques et les bureaux de poste n'ont pas désempli puisque 85 % des bons ont été achetés par de simples citoyens. Aujourd'hui, les Égyptiens, dont le salaire minimum est de 120 euros, n'attendent qu'une chose : le lancement d'un nouveau projet pharaonique. RFI – 16-09-2014 |