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Éthiopie |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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26/09/2017 | |
Au terme d’une tournée de quatre jours en Éthiopie, notamment dans la région somalienne touchée par la sécheresse, les responsables des agences alimentaires des Nations unies ont lancé un appel conjoint pour des investissements accrus dans des activités à long terme susceptibles de renforcer la résilience des populations face à la sécheresse et à l’impact des chocs climatiques. Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le président du Fonds international de développement agricole (FIDA), et le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), ont lancé cet appel après avoir visité des projets de reconstitution du cheptel et rencontré les populations touchées par la sécheresse et recevant des rations alimentaires. "Cette sécheresse dure depuis longtemps et nous avons perdu beaucoup de bétail", leur a dit Hajiji Abdi, un ancien de la communauté. "Si nous ne recevions pas d'aide alimentaire, nous aurions de gros problèmes, mais cela ne suffit pas encore pour nourrir tout le monde." Du fait des sécheresses consécutives, au moins 8,5 millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire. Dans la région somalienne, les pluies ont fait défaut pour la troisième année consécutive. Le décès d’un grand nombre de têtes de bétail a pénalisé les moyens d’existence liés à l’élevage, contribuant à l'aggravation de la faim et à l'augmentation alarmante des taux de malnutrition. Alors que la réponse d'urgence menée par le gouvernement a commencé à stabiliser la situation, des ressources supplémentaires sont toujours nécessaires pour prévenir toute nouvelle détérioration. "Il est essentiel d'investir dans la préparation et de prodiguer aux agriculteurs et aux communautés rurales des connaissances et des outils pour se protéger et sauvegarder leurs moyens d’existence. Nous avons été témoins ici que sauver des moyens d’existence signifie sauver des vies ; ceci la meilleure défense des populations contre la sécheresse", a souligné Graziano da Silva, directeur général de la FAO ; l'organisation apporte une assistance d'urgence aux moyens d’existence des éleveurs et des agriculteurs touchés par la sécheresse ainsi qu'un soutien pour stabiliser la résilience à long terme des communautés. "La sécheresse ne doit pas entraîner une urgence", a déclaré de son côté Gilbert F. Houngbo, président du FIDA ; l'agence fournit au gouvernement des prêts, des subventions et une expertise technique pour les projets de développement rural. "Nous savons ce qui fonctionne. Dans la région somalienne, où il y a des investissements dans les systèmes d'irrigation, les points d'eau, les institutions financières rurales, les services sanitaires et vétérinaires et d'autres projets de développement à long terme, les communautés sont capables de se tirer d’affaire ainsi que leur bétail et ce, malgré cette sécheresse dévastatrice. C'est sur cela que nous devons nous appuyer." "Nous avons clairement constaté que lorsque les trois agences alimentaires de l'ONU travaillent de concert elles peuvent réaliser bien plus ensemble que séparément", a déclaré pour sa part David Beasley, directeur exécutif du PAM ; l’agence fournit une aide vitale à 3,3 millions de personnes dans la région somalienne, épicentre de trois années de sécheresse. "Bien sûr, nous collaborons déjà, mais maintenant nous allons adopter ces modèles, les reproduire et les étendre à travers le monde. Nous devons sauver des vies tout en investissant pour soutenir un environnement durable et résilient pour les communautés à travers le monde afin qu'elles prospèrent et réussissent." L'impact des projets de développement à long terme entrepris par les trois agences alimentaires était bien palpable dans la région du Tigré où les responsables de ces agences ont pu constater que les systèmes d'irrigation, les pépinières et les centres de santé stimulaient la productivité, augmentaient les revenus et amélioraient la nutrition aidant ainsi les populations rurales à mieux résister aux chocs extérieurs comme la sécheresse. Les trois agences œuvrent en étroite collaboration avec le gouvernement éthiopien pour éliminer la faim dans ce pays. Lors de leurs entretiens avec le vice-premier ministre Demeke Mekonen et d'autres représentants gouvernementaux de haut niveau, les chefs de ces agences ont discuté de la nécessité d'une plus grande collaboration et d’investissements accrus en matière de résilience. |