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Dessin de tracé de fleuve

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Madagascar
Les coupures d'eau et d'électricité entraînent un risque d'explosion sociale

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
06/11/2016

Les usagers sont en colère. La Jirama a intérêt à trouver au plus vite une solution qui devrait permettre de faire cesser enfin ces délestages et coupures d'eau qui perdurent. 

"Trop c'est trop. Que faut-il faire pour que ces délestages s'arrêtent enfin ?", s’indigne Ny Aina Randriantsoa, une habitante du quartier d'Antaninandro, là où le délestage fait rage depuis quelques jours, surtout durant la nuit. "Les coupures de courant commencent vers 21 heures et à partir de là, le mieux à faire c'est de débrancher tous les appareils électroménagers. On a vécu ce cauchemar à chaque début de soirée jusqu'à l'aube. Et ces coupures continuent jusqu'à maintenant. Le courant est coupé puis revient d'un coup et continue ainsi jusqu'au petit matin", se révolte cette mère de famille. Elle comme tant d'autres dans son quartier, ainsi que ceux des quartiers avoisinants, affirment être à deux doigt de se révolter si ces coupures de courant trop fréquentes et dévastatrices ne connaissent pas un arrêt dans les jours qui viennent. Mais il n'y a pas que le délestage. Les coupures d'eau trop longues et non moins fréquentes font également monter les tensions dans le quartier d'Alarobia, d'Ivandry et de Sabotsy Namehana, notamment dans l'Avaradrano. Pour Ivandry, les consommateurs se plaignent que l'eau leur ait été coupée depuis deux jours et dont la distribution n'est toujours pas rétablie jusqu'à maintenant. Presque le même cas pour ceux d'Alarobia, là où la coupure d'eau s'est produite depuis presque trois jours. Face à de telles souffrances, beaucoup affirment être au plus haut degré de leur colère contre la Jirama. "Nous n'en pouvons plus. Il faut que la Jirama fasse quelque chose. Tout ceci, face au montant des factures qui ne cesse de grimper", se désolent les usagers du coté d'Avaradrano.

La Jirama s'apprête à sanctionner lourdement les voleurs. Mais beaucoup se posent la question de savoir si ce n'est pas là qu'un prétexte pour calmer la colère des usagers. D'ailleurs, le ministre de l'Énergie et des Hydrocarbures par intérim, Herilanto Raveloharison, n’a pas hésiter à crier l'incompétence du dirigeant de la société de distribution d'eau et d'électricité à Madagascar lors de sa rencontre avec la presse. Le ministre lui reproche de ne pas avoir su engager les mesures de précaution nécessaires pour faire face à la forte diminution du niveau du barrage d’Andekaleka. Ce qui pourrait plonger la capitale dans un délestage de longue durée. 

Arnaud R., Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica