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Congo-Kinshasa |
Dossier de Martine LE BEC   |
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04/07/2012 | |
Les investissements dans le secteur d'approvisionnements en eau potable connaissent un grand retard en République Démocratique du Congo. La ville de Kinshasa, qui compte près de 10 millions d'habitants, connait un déficit de production en eau potable persistant depuis plus de dix ans. Alimentée généralement par les eaux de surface, dont certaines présentent le problème de qualité, la capitale est confrontée aux problèmes d'assainissement des déchets liquides et solides. Hormis le coût lié à la réhabilitation, à l'extension et au renforcement des réseaux de distribution, les besoins d'investissements immédiats sont estimés à près de 600 millions de dollars américains, qui permettraient d’augmenter la capacité de production d’eau potable et son transport de 25 %. Pendant trois jours, la REGIDESO, par le biais de la Cellule d'exécution des projets Eau – CEP-O, a rencontré la société civile de Kinshasa. La régie compte 95 centres d'exploitation sur un total de 254, où elle produit et distribue de l'eau ; elle est de fait présente sur tout le territoire mais en assurant la couverture des besoins que de 42 % des habitants. Compte tenu de la croissance de la population et le non renforcement des installations, ses capacités de production ne suffisent plus à répondre à la demande. Outre la question des investissements à réaliser se posent des problèmes fonciers et environnementaux. La gestion elle-même de la régie a été très critiquée du fait des facturations fantaisistes et des impayés, de premier chef de celui de l’État, qui absorbe plus de 40 % de la production mais ne paie que 5 % de la quantité consommée mensuellement. Une commande de 275 000 compteurs dont 250 000 pour Kinshasa a été passée, qui mettra d’un début d’ordre dans l’affaire, mais seulement à l’égard des particuliers !
Stanis Ntambwe, Le Potentiel (Kinshasa) – AllAfrica 21-05-2012 |