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Fleuve Sénégal |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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19/01/2015 | |
La 67ème session ordinaire du Conseil des ministres de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal – OMVS, s'est tenue à Dakar le 23 décembre. À l'issue de la réunion, l'organisation a réitéré son ambition de mobiliser 2 milliards de dollars, pour faire face à ses grands projets structurants liés notamment à la navigation ou à l'interconnexion énergétique. L'ambition de l'OMVS est de mobiliser, dans les cinq prochaines années, 2 milliards de dollars (près de 900 milliards de francs CFA) pour faire face à l'ensemble des grands projets structurants, y compris la navigation, la réhabilitation des barrages de Diama, Gourbassi, Koukoutamba, le réseau interconnecté et le système irrigué. C'est en tout cas le vœu exprimé par le haut-commissaire de l'organisation, Kabiné Komara. Dans le même ordre d'idées, le président en exercice du Conseil des ministres, le ministre malien de l'Eau et de l'Assainissement, Abdoulaye Idrissa Maïga, a évoqué les urgences à traiter. Parmi les priorités, figure la recherche de solutions idoines à certaines questions clés, dont le démarrage effectif des travaux de l'aménagement hydroélectrique du barrage de Gouina. Il a déploré que, depuis la pose de la première pierre du projet, le 17 décembre 2013, certaines conditions suspensives du premier décaissement ne sont pas encore levées. Aujourd'hui, a ajouté M. Maïga, l'organisation a la responsabilité de trouver les solutions adaptées à ces questions urgentes, dans le respect des engagements envers les partenaires techniques et financiers. Pourtant, dans le cadre de la réalisation des infrastructures hydroélectriques, la réception opérationnelle de l'aménagement hydroélectrique de Félou a été faite depuis le 30 avril 2014. S'agissant de l'exploitation de la centrale hydroélectrique de Manantali, malgré la ferme volonté de maintenir la coopération sud-sud, les négociations n'ont pu aboutir avec la société sud-africaine Eskom. L'urgence réside aujourd'hui dans le recrutement d'un opérateur professionnel pour prendre en main l'exploitation des deux centrales que sont Manantali et Félou. S'agissant de la réalisation des travaux de certains aménagements structurants, comme la réhabilitation du barrage de Diama, la construction des infrastructures de navigation et celle de l'ouvrage hydroélectrique de Gourbassi, une clé de répartition consensuelle transitoire a été retenue pour faciliter la mobilisation des financements nécessaires. C'est dans cette optique que la Banque africaine de développement a inscrit le projet Gourbassi parmi les 50 priorités du continent dans le cadre du Programme de développement des infrastructures de l'Afrique. Le coût de l'ouvrage est estimé à 250 millions de dollars, soit environ 113 milliards de francs CFA. La navigabilité du fleuve Sénégal sera possible début 2015 – La navigabilité du fleuve Sénégal est prévue début 2015. Le budget 2015 prévoie des ressources pour la réhabilitation de certains quais. En attendant les financements extérieurs, la navigation sera possible entre Saint-Louis et Rosso, et probablement au-delà. La navigation doit permettre la massification des échanges entre populations riveraines et l'exploitation des ressources minières ; elle permettra en outre au Mali d'accéder à la mer. Le volet environnemental et social est aussi important. Des propositions ont été retenues des partenaires chinois pour la mobilisation de financements nécessaires à la réalisation des infrastructures de la navigation sur le fleuve Sénégal, notamment le port minéralier et la réalisation de l'ouvrage de Koukoutamba. Le Conseil des ministres de l'OMVS a félicité le haut-commissaire Kabiné Komara qui s’est vu décerner l'Oscar du leadership par le Conseil international des managers africains. Mamadou Lamine Diatta, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 24-12-2014 |