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Maurice |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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04/02/2023 | |
Comme une fatalité qui s'abat sur nous année après année ! Le paradoxe (familier) veut qu'au moment même où la période de sècheresse s'envenime, l’île vit aussi à l'heure des grosses pluies, provoquant ici et là des inondations isolées. Et pourtant, malgré cette pluviométrie relativement encourageante, malgré l'arrivée de ces pluies réclamées il y a quelques jours au travers de séances de prières, c'est le pessimisme qui l'emporte ! Parce que la majorité des réactions vont dans le même sens : une majeure partie de l'eau de pluie ira à la mer, les tuyaux défectueux empêchent un meilleur captage, le bétonnage sauvage fait obstruction à une bonne répartition de la distribution d'eau. La précieuse denrée précieuse restera rationnée, obligeant des familles à se lever dès 4 heures du matin pour s'acquitter de leurs tâches avant la coupure quotidienne ! Que ce soit le projet de dessalement – à chaque crise ressorti des cartons – ou la nécessaire augmentation des capacités de stockage, combien de propositions n'ont pas été énoncées, combien d'engagements n'ont pas été pris… Habituée à tant d'effets d'annonces et de faussetés, la population, impuissante, est comme résignée devant cette nouvelle sévère période de sècheresse. Année après année, c'est comme une fatalité qui s'abat sur elle ! Michaëlla Seblin, L'Express (Port Louis) – AllAfrica |