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Congo-Kinshasa |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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20/02/2017 | |
La pluie et ses innombrables conséquences à Kinshasa traduisent non seulement l'absence de la politique d'urbanisation de la capitale mais aussi de l'organisation des secours ainsi que la gestion des sinistres. Il s'agit là d'un défi majeur auquel le gouvernement provincial s'avoue vaincu. Le comble, c'est que le gouverneur de la ville, ses ministres et leurs services, affichent leurs limites de gestionnaire même dans l'entretien des joyaux de la capitale alors qu'ils sont bénéficiaires de plusieurs infrastructures construites par le gouvernement central. Le gouvernement provincial excelle au manque d'entretien constant des ouvrages d'assainissement ; les collecteurs, égouts et caniveaux sont devenus le déversoir des immondices de plus d'un million de ménages dans Kinshasa. Le tableau sombre de la dernière pluie diluvienne qui a noyé la capitale de la République démocratique, de la Gombe, le centre-ville jusqu’aux quartiers populaires, caractérise clairement l'absence d'une politique générale centrée sur la construction des ouvrages d'assainissement, répondant à l'étendue de la ville de Kinshasa. Curieusement, les eaux sans issue pendant les pluies au centre-ville, ont trouvé refuge devant l'office du gouverneur. Mais c'est aussi cette absence de politique d'urbanisation qui a fait que l'extension de la mégapole congolaise envahisse les zones collinaires, généralement destinées au reboisement et non habilitées à abriter des constructions résidentielles. Kinshasa ne souffre-t-elle pas surtout de l’incompétence de ses dirigeants ? Le Potentiel (Kinshasa) – AllAfrica |