Les inondations qui sévissent en Afrique de l'Ouest et du Centre complexifient la rentrée scolaire
la rendant même hypothétique dans certaines régions. C’est le cas au
Cameroun où 18 000 enfants des régions du Nord et de l'Extrême Nord sont
menacés de passer une année scolaire blanche si rien n'est fait.
Charlotte Faty Ndiaye, coordinatrice par intérim des Nations unies à
Yaoundé a lancé un appel afin de collecter trois milliards de francs CFA
pour couvrir les besoins d'urgence recensés dans cette partie du pays.
L'alimentation, la santé, l'approvisionnement en eau potable, l'hygiène
et l'assainissement constituent les axes prioritaires d'intervention des
Nations unies qui vont ainsi fournir les tentes, les latrines, les
points d'eau, les moustiquaires et les médicaments essentiels pour
prévenir les épidémies, avec pour principale cible les femmes enceintes
vivant dans les camps de recasement. Cette assistance est prévue sur
trois mois. Cependant "le système des Nations unies ne peut pas tout faire",
avise le Dr Faty Ndiaye. Elle qui s'inquiète du risque des épidémies de
choléra, de méningite et de fièvre jaune du fait des mauvaises
conditions dans lesquelles vivent les recasés. À Guirvidis par exemple, 2
800 personnes doivent se partager 20 latrines et 2 points d'eau, alors
que les normes internationales prescrivent une latrine pour 20 personnes
et un point d'eau pour 500 personnes.
Adrienne Engono Moussang, Mutations Multimédia (Yaoundé) – AllAfrica 01-10-2012
Photos : au Cameroun / RFI – à Pikine au Sénégal, Nancy Palus / IRIN
