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Corne de l’Afrique |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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22/01/2017 | |
Au cours des mois à venir, les pays situés dans la Corne de l'Afrique devraient vraisemblablement connaître une hausse des souffrances liées à la faim et voir leurs moyens d'existence diminuer et ce, alors que es familles d'agriculteurs peinent à faire face aux répercussions des sécheresses à répétition qui ont touché la région cette année, a averti aujourd'hui la FAO. Parallèlement, le nombre croissant de réfugiés en Afrique de l'Est devrait continuer de peser sur une sécurité alimentaire et nutritionnelle déjà fragilisée. Actuellement, près de 12 millions de personnes en Éthiopie, au Kenya et en Somalie ont besoin d'une aide alimentaire tandis que de nombreuses familles de la région ne bénéficient que d'un accès très limité à l'alimentation et aux revenus, tout en devant faire face à l'augmentation de leurs dettes, à la faiblesse des stocks céréaliers et de semences et à une faible production de lait et de viande. Les conditions commerciales sont particulièrement mauvaises pour les éleveurs car les prix des produits alimentaires augmentent tandis que les prix du bétail sur le marché demeurent bas. Les agriculteurs de la région ont besoin d'une aide urgente pour se relancer après avoir perdu plusieurs récoltes et afin de garder leur bétail reproducteur en bonne santé et productif, et alors que les pâturages ont rarement été aussi secs. Les perspectives de production pour les trois pays sont plutôt moroses. "Nous sommes face à un phénomène cyclique dans la Corne de l'Afrique", a déclaré Dominique Burgeon, directeur de la division des urgences et de la réhabilitation à la FAO. "Mais nous savons également, par expérience, qu'un soutien en temps opportun apporté aux familles agricoles, peut considérablement renforcer leur capacité à résister aux effets négatifs de la sécheresse et atténuer le coup porté aux moyens d'existence, a-t-il insisté. La FAO appelle ses partenaires financiers à intensifier leurs efforts dans les zones rurales et ce de manière urgente, sous forme de dons d'argent, en mettant en place des initiatives consacrées au bétail et en fournissant des intrants agricoles qui serviront lors de la campagne Gu. Ainsi, si les agriculteurs ne sont pas en mesure de semer lors de la campagne Gu, qui produit généralement 60 % de la production céréalière nationale chaque année, ils n'auront plus d'autres options en termes de récolte importante d'ici à 2018. |