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État du climat en Afrique |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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14/09/2024 | |
L'Afrique supporte un fardeau exceptionnellement lourd du fait du changement climatique et des coûts disproportionnés pour l'adaptation essentielle au climat. En moyenne, les pays africains perdent 2 à 5 % de leur PIB et nombre d'entre eux consacrent jusqu'à 9 % de leur budget à la lutte contre les extrêmes climatiques. En Afrique subsaharienne, le coût de l'adaptation est estimé entre 30 et 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie, soit 2 à 3 % du produit intérieur brut de la région. D'ici 2030, on estime aussi que jusqu'à 118 millions de personnes extrêmement pauvres (vivant avec moins de 1,90 USD par jour) seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes si des mesures d'adaptation adéquates ne sont pas mises en place. Cela fera peser une charge supplémentaire sur les efforts de lutte contre la pauvreté et entravera considérablement la croissance. Réalisé par l'Organisation météorologique mondiale, le rapport State of the Climate in Africa 2023 se concentre sur les indicateurs et les effets du changement climatique en 2023, l'année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Les pays africains doivent donner la priorité à l'augmentation des investissements dans les services météorologiques et hydrologiques nationaux et accélérer la mise en œuvre de l'initiative "Alertes précoces pour tous" afin de sauver des vies et des moyens de subsistance. Cela permettra d'atténuer les risques, de renforcer les capacités d'adaptation, d'accroître la résilience aux niveaux local, national et régional et d'orienter les stratégies de développement durable, indique le rapport. |