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Dossier de la rédaction de H2o   |
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04/04/2022 | |
Le Centre de recherches et technologies des eaux (CERTE) plaide en faveur de la mise en application et la généralisation des expériences pilotes menées en matière de valorisation des eaux grises et pluviales dans le cadre du projet NAWAMED, et le développement du cadre juridique adéquat à cette réutilisation. L’argumentaire a été présenté lors d'un atelier sur la réglementation et les outils de planification urbaine pour promouvoir la réutilisation des eaux non-conventionnelles en Tunisie. Le projet NAWAMED – Solutions basées sur la nature pour la réutilisation de l'eau domestique dans les pays méditerranéens –, développé dans le cadre du programme de coopération transfrontalière IEV CTFMED, vise à modifier les pratiques de gestion et de valorisation des eaux urbaines à travers des technologies de traitement innovantes, durables et économiques, dans 5 pays méditerranéens, à savoir, la Tunisie, l'Italie, la Jordanie, Malte et le Liban. Il a démarré en septembre 2019 et devrait se poursuivre jusqu'à septembre 2022. Le CERTE est le coordinateur national du projet en Tunisie. À cette occasion, la coordinatrice du projet NAWAMED, Latifa Bousselmi a souligné que le projet vise la valorisation des eaux non conventionnelles, notamment les eaux grises et pluviales, au milieu urbain en utilisant des solutions basées sur la nature. "Les solutions de valorisation basées sur la nature sont des solutions inspirées de la façon dont la nature traite elle-même les eaux au niveau des rivières, des zones humides et des écosystèmes naturels qui ont un pouvoir épurateur naturel. Ces solutions consistent essentiellement en les zones humides artificielles, les systèmes de drainage urbain durable, les murs verts, les installations de réutilisation des eaux", a expliqué la coordinatrice en ajoutant que ces solutions permettent d'optimiser la gestion de la ressource eau en favorisant le multiusage des eaux non conventionnelles et de favoriser la création de zones vertes et de microclimats adaptés aux changements climatiques. Ce savoir-faire a été développé au sein du CERTE et plusieurs stations pilotes de valorisation des eaux grises et pluviales ont été installées dans le cadre du projet NAWAMED. Le premier pilote a été installé dans le foyer universitaire de Cité Jardins à Tunis. Une deuxième station pilote a été installée, en collaboration avec l'ONAS, à l'école primaire de Chorfech 24 à Sidi Thabet (L'Ariana). Par la suite, cette expérience pilote a été dupliquée dans trois écoles primaires à Kasserine et dans deux mosquées à Kairouan, à Sbikha et Dar Aicha. La Tunisie recycle à peine 5 % de ses eaux usées traitées. "Le problème n'est pas tant un problème technique ou de recherche ; la technologie et le savoir-faire sont là. Il s'agit clairement d'un problème de gouvernance, de sensibilisation et de conscience sociale et environnementale", précise Latifa Bousselmi. Face à la rareté de la ressource eau en Tunisie, la valorisation des eaux usées n'est pourtant plus un choix mais une nécessité. Tunis Afrique Presse (Tunis) – AllAfrica |