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Burkina Faso
Eau potable de Ouagadougou : Les partenaires financiers promettent 106 milliards de francs CFA

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
06/06/2013

Le gouvernement a organisé, le 4 avril 2013 à Ouagadougou, une table ronde des bailleurs de fonds pour le financement de la seconde phase du Projet d'alimentation en eau potable de la capitale burkinabè, à partir du barrage de Ziga. Àl'occasion, les partenaires techniques et financiers ont annoncé des financements dont le montant total s'élève à 106 milliards de francs CFA.

Sous l'égide du ministère de l'Économie et des Finances et de celui de l'Eau, des Aménagements hydrauliques et de l'Assainissement, les bailleurs de fonds se sont réunis pour examiner le financement de la phase II du Projet d'approvisionnement de la ville de Ouagadougou en eau potable. Les sept partenaires techniques et financiers présents à la rencontre, se sont engagés à financer la mise en œuvre du projet à hauteur de 106 milliards de francs CFA, soit 102 % du projet estimé à 104 milliards de francs. Les contributeurs sont : la Banque mondiale qui a promis 40 milliards FCFA, l'Agence française de développement, 20 milliards FCFA, la Banque européenne pour l'investissement, 20 milliards FCFA, la Banque ouest-africaine de développement, 25 milliards FCFA. À ces structures financières s'ajoutent la Banque islamique de développement, la Coopération allemande (appui technique) et de l'Union européenne avec une contribution d'environ 23 milliards FCFA.

Selon la ministre de l'eau, des aménagements hydrauliques et de l'assainissement, Salamata Belem, la seconde phase du projet d'approvisionnement en eau potable de la ville de Ouagadougou concernera une population estimée à plus de 4,5 millions d'habitants à l'horizon 2030. "Au terme de la réalisation de ce programme prioritaire, plus de 52 000 branchements sociaux et 160 bornes fontaines seront réalisées en faveur de près de 500 000 nouveaux consommateurs", a-t-elle précisé. Le projet vise trois objectifs. D'abord, le maintien de la continuité de l'approvisionnement de la capitale en eau potable. Ce qui représente, selon elle, 68 % du budget du chiffre d'affaires annuel de l'Office nationale de l'eau et de l'assainissement – ONEA. Le deuxième objectif concerne l'accroissement de l'accès à l'eau potable en faveur des populations défavorisées des quartiers périphériques. Le troisième objectif, quant à lui, a trait au maintien de l'équilibre du secteur de l'eau.

La ministre a mentionné que le gouvernement du Burkina Faso a toujours considéré la question de l'eau comme un engagement prioritaire. Elle en veut pour preuve, la création en janvier 2013, du ministère en charge de l'eau et l'élaboration de la politique tarifaire en cours. Celle-ci, de l'avis de Mme Belem, devra concilier l'accès des plus démunis aux services et les préoccupations d'équilibre financière de l'ONEA. Pour sa part, la ministre déléguée, chargée du budget, Clotilde Ki/Nikiéma a souligné que cette phase du projet s'inscrit dans la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accéléré et de développement durable et au titre de la consolidation du capital humain ainsi que la promotion de la protection sociale. "Face à la forte croissance démographique de la ville, environ 6 % au cours des dix dernières années, la fourniture des services de base apparait comme un défi permanent", a-t-elle poursuivi.

La représentante des PTF, Mercy Tembon, par ailleurs, représentante-résidant de la Banque mondiale, le Burkina Faso a réitéré l'engagement des bailleurs de fonds du secteur de l'eau. La première phase du projet Ziga, en soutien au Programme national d'approvisionnement en eau portable et assainissement (PN-AEPA), adopté en 2006 a engrangé des acquis remarquables pour la ville de Ouagadougou, a-t-elle estimé. La représentante des partenaires techniques et financiers a également salué les réformes entreprises au pays des hommes intègres dans le sous-secteur de l'hydraulique urbaine. "LONEA et le gouvernement ont fait la preuve que le partenariat public-public marche et nous sommes résolus à accompagner cet effort", a-t-elle conclu.

Nadège Ye et Audé Pierre Sougue, Sidwaya Quotidien (Ouagadougou) – AllAfrica 05-04-2013