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Congo-Kinshasa |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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07/08/2015 | |
La Facilité africaine de l'eau (FAE) a annoncé l'approbation d'un don de 1,9 million d'euros au gouvernement de République démocratique du Congo, destiné à l'amélioration des services d'eau potable et d'assainissement à Kinshasa ainsi qu'à l'extension des services d'approvisionnent vers Kinshasa-Ouest, au profit de plus de 3,5 millions d'habitants. Le coût total du projet s'élève à 2,5 millions d'euros, financé pour 76 % par la FAE, à hauteur de 15 % par le Global Water Partnership (GWP) et de 9 % par le gouvernement de la République. Plus spécifiquement, ce projet pilote de la FAE permettra d'accroître sensiblement les capacités de planification stratégique, de mobilisation et de gestion des investissements dévolus au développement des services d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement de Kinshasa. Entre autres volets, la FAE financera l'élaboration d'un schéma directeur de gestion intégrée des eaux urbaines de Kinshasa, ainsi qu'une étude de faisabilité sur l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement de la partie ouest de la ville. Dans son communiqué, la Banque africaine de développement (BAD) indique que les bases du projet seront élaborées autour du principe de gestion intégrée des eaux urbaines afin de maximiser les bénéfices sociaux et économiques. Pour les experts, cette approche aura pour avantage de faire de la gestion des déchets liquides et solides une activité qui génère des revenus. Une fois le projet complété, ses résultats et les enseignements tirés de cette expérience pourront inspirer d'autres villes de la région, qui doivent, elles aussi, développer leurs services d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement. Selon le document, le soutien de la FAE permettra de répondre aux nombreux défis que posent l'accès à l'eau potable et à l'assainissement à Kinshasa, considérant que la production d'eau potable est insuffisante dans la capitale congolaise au vu de la demande actuelle – le déficit de production s'élève à 300 000 m3 par jour. Estimée à près de 10 millions d'habitants en 2014, la population de la ville pourrait osciller de 14 à 17 millions en 2030, étant donné un taux de croissance démographique de 5 % par an. Aussi les besoins en eau devraient-ils atteindre 1,2 million de m3/jour à l'horizon 2027, soit plus du double de la production actuelle. La situation se révèle tout aussi critique dans le secteur de l'assainissement. Seulement 14 % des citadins ont accès à des services d'assainissement adéquats aujourd'hui. Près de 70 % des déchets solides aboutissent dans des décharges informelles, qui se situent pour la plupart le long des berges des cours d'eau. La FAE annonce qu'elle va soumettre au gouvernement des modèles de planification et de gestion des eaux et des services d'assainissement de Kinshasa, de telle sorte que ceux-ci améliorent leur rentabilité financière et leur performance technique, tout en répondant à une volonté d'équité sociale en élargissant l'accès aux services. Des mesures de protection environnementale seront également proposées, particulièrement en vue de réduire la pollution des cours d'eau. De plus, le projet aidera à augmenter la résilience des populations de Kinshasa au changement climatique, car il fournira des services d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement tenant compte de ses effets à long terme sur les ressources en eau de la région. Olivier Kaforo, Le Potentiel (Kinshasa) – AllAfrica 22-07-2015 |