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Burundi |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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05/12/2013 | |
Certains quartiers résidentiels de la capitale burundaise ne sont toujours pas approvisionnés en eau, ce qui fait le bonheur des distributeurs du précieux liquide. Claude Vyamungu, 22 ans, transporte et distribue de l'eau dans un de ces quartiers, et gagne plus qu'un enseignant au Burundi. Dans le noble quartier de Gasekebuye, en commune Musaga au sud de la capitale, Bujumbura, de jeunes garçons font la queue avec leurs vélos garnis de bidons, devant une borne fontaine située près de la route nationale 7, au nord-ouest du camp militaire de Muha. Ils attendent l'eau du robinet qu'ils vont ensuite transporter vers les ménages. Claude Vyamungu, 22 ans, est l'un d'eux : "Je viens de passer au moins cinq ans dans ce métier", dit-il. Les premières villas de ce quartier où habitent plusieurs dignitaires, ont été érigées il y a déjà cinq ans, mais l'eau y manque encore cruellement, ce qui fournit du travail aux distributeurs du précieux liquide. Avant de distribuer de l'eau, ce jeune homme originaire de Gitega, au centre du Burundi, faisait le taxi-vélo. Le bidon de 20 litres d'eau achetés 20 francs à la borne fontaine est vendu 300 francs au particulier. Claude peut ainsi gagner 60 000 francs par ménage par mois. En travaillant à deux, il peut assurer l’approvisionnement quotidien de six ménages ; ce qui lui permet d’empocher chaque mois quelque 150 000 francs. C'est plus que ce que touche un enseignant débutant dans l'enseignement secondaire. Son plus gros investissement a été d’acquérir vélo. Mais la livraison s’effectue le plus souvent à pied en poussant le vélo surchargé de bidons. Radio Netherlands Worldwide, RNW – AllAfrica 21-11-2013 |