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Dessin de tracé de fleuve

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Maroc
Casablanca sous la menace de pénurie d'eau d’ici 2020

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
21/04/2013

Le chiffre est inquiétant. Casablanca perd 48 millions de mètres cubes d'eau chaque année, soit 48 milliards de litres. Une situation plus qu'alarmante dans une ville qui risque une pénurie d'eau à partir de 2020 si elle ne prend pas des mesures urgentes pour pallier ce grave déficit qui se creuse d'une année à l'autre.

La mise en garde est lancée par Nourdine Elamarti, responsable au sein de la Lydec, la filiale marocaine de Suez Environnement en charge de la gestion des services de distribution d'eau et de l'assainissement à Casablanca ; elle rejoint celle déjà lancée par Moulay Driss Hasnaoui, qui indiquait récemment  la baisse de la disponibilité en eau de consommation par habitant qui a chuté de 1 700 m3 dans les années 1970 à 720 m3 aujourd'hui. Intervenant lors d'une conférence-débat sur l'état des lieux et les perspectives du secteur d'eau, énergie et assainissement dans la métropole, organisée samedi dernier par l'Association eau et énergie pour tous – ASET, Nourdine Elamarti, a souligné que ces pertes sont dues à la vétusté des infrastructures et aux facteurs humains. Le cas de Casablanca n'est pas unique puisque tous les réseaux de distribution d'eau dans le monde endurent cette situation de fuites. "La tâche est difficile notamment dans une ville qui dispose d'un réseau de 4 800 kilomètres et qui ne cesse de s'agrandir de jour en jour", a-t-il déclaré en marge de la conférence-débat, tout en précisant que la société délégataire a pu économiser depuis 1997 l'équivalant de 270 millions de m3 et que 2 400 fuites répertoriées au niveau des canalisations, tuyaux et compteurs sont en cours de réparation. La situation risque néanmoins de se compliquer davantage dans les années à venir, notamment avec une croissance démographique et urbanistique rapide que connaît la capitale économique. D'après certaines prévisions, la ville connaîtra dans un avenir proche une expansion estimée à 20 000 hectares, soit un élargissement de 300 hectares par an. Ce qui induit le prolongement des réseaux existants et la mise en place de nouvelles capacités de ravitaillement en ressources d'eau. Car, si les Casablancais ont consommé 394 000 m3 par jour en 2012, ils auront besoin de 600 000 m3 en 2030. Ceci d'autant plus que la ville ne dispose pas de ressources hydrauliques propres puisque 99 % d'entre elles proviennent de l'oued Oum Rabbia (53 millions de m3) et Bouregreg (14 millions de m3).

Hassan Bentaleb, Libération (Casablanca) – AllAfrica 04-03-2013