Congo-Kinshasa

68 millions de Congolais vivent sans électricité et 55 millions sans eau potable

Les populations congolaises sont encore loin du développement, ne serait-ce que pour des besoins jugés primaires, des efforts doivent encore être fournis. Les ménages connaissent un sérieux problème d'accès à l'eau et à l'électricité. Sur un total de 75 millions d'habitants dont dispose la République démocratique du Congo (RDC), 68 millions vivent dans l'obscurité. Près de 55 millions s'abreuvent d'eaux impropres à la consommation. Ces statistiques ont été fournies par le ministère de l'Énergie et Ressources hydrauliques à l'occasion de la Foire internationale de Kinshasa, organisée fin août. Le directeur de cabinet du ministre de l'Énergie, Lamfel Lafos Yav Freddy, a rappelé que l'accès à l'électricité et à l'eau potable est un droit constitutionnel en RDC. Cependant, a-t-il constaté, l'état des lieux sur l'accès des populations congolaises à l'électricité et à l'eau potable est peu reluisant. Car, explique-t-il, les statistiques disponibles montrent qu'à peine 9 % des populations congolaises ont accès à l'électricité et 26 % à l'eau potable. Dans les zones rurales où vivent 68 % des concitoyens, cette situation est encore plus alarmante avec 1 % d'accès à l'électricité et 17 % à l'eau potable. Quoique connues, ces statistiques interpellent aussi bien les décideurs que le simple citoyen. Ce tableau peu flatteur affiché par le secteur de l'énergie est, selon plusieurs experts, une contrainte majeure au développement socioéconomique national. Lamfel Lafos Yav Freddy a également expliqué le Programme d'action du gouvernement qui, selon lui, est en conformité avec la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, qui s'est fixé pour objectif d’ici la fin du quinquennat 2012-2016, le doublement du taux d'accès des populations à l'électricité et à l'eau potable, qui devraient ainsi passer respectivement de 9 à 18 % et de 26 à 52 %. Le conférencier a rappelé les grands axes du programme de réformes à court, moyen et long termes. Ces diverses réformes et stratégies prennent en compte tous les milieux, urbains et ruraux.

Olivier Kaforo, Le Potentiel (Kinshasa) – AllAfrica