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Dessin de tracé de fleuve

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Sénégal
24 milliards de m3 d'eau douce se perdent chaque année dans la mer

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
03/04/2014

Chaque année, 24 milliards de mètres cubes d'eau douce du fleuve Sénégal se jettent en mer. Ce volume impressionnant pourrait être récupéré en aval du cours d'eau et redirigé vers les zones arides, pour booster l'agriculture au Sénégal.

Les performances agricoles enregistrées chaque année dépendent directement de l'eau de pluie dont le volume peut fluctuer d'une saison à l'autre. Une technique de récupération permettrait de mettre en eau ou de recharger les 3 900 points d'eau temporaires que compte le pays. Ce chiffre prend en compte les bas-fonds, les "céanes" (oasis sauvages), les marigots et vallées. Le chef de la division régionale de l'hydraulique de Saint-Louis, Adama Ndianor, a dit saisir l'occasion de la journée mondiale de l'eau pour cerner les contours de l'inexploitation des ressources hydriques qui se perdent en mer. Il a fait le tour de la question, de l'exploitation des aménagements et canalisations à mettre en place pour accroître les surfaces agraires et les rendements tout au long de l'année.

Selon toute vraisemblance, les agriculteurs et éleveurs pourraient avoir de l'eau à disposition si tous les aménagements nécessaires étaient réalisés, pour canaliser le volume d'eau important qui se perd en mer. L'hydraulicien précise qu’il existe une station de mesure au barrage de Diama qui donne la quantité quotidienne d'eau qui s'écoule, lâchée par les vannes. Elles sont de l'ordre de zéro à 1 800 m3/seconde. Des études sont en cours pour maîtriser ce volume d'eau par le canal du Gandiolais, et mettre en disponibilité plusieurs dizaines de milliers d'hectares pour l'agriculture, l'horticulture et l'arboriculture. Une autre hypothèse s'est penchée sur la question et a pris en compte l'irrigation à partir de Louga, à travers le littoral par l'eau douce. Il faut rappeler que c'est à cette hauteur, aux environs de Potou, que se situait l'embouchure du fleuve Sénégal, il y a de cela quelques années. La troisième hypothèse concerne l'augmentation des capacités de retenu du barrage, le relèvement de la hauteur de l'eau, afin de drainer celle-ci à travers des canalisations et déviations qui seront réalisées sur le parcours tracé.

Compte tenu du rôle qui est dévolu à l'agriculture dans les prochains programmes de développement du Sénégal, l’exploitation des eaux sera bénéfique pour les acteurs du monde rural ; le secteur occupe plus de 65 % des Sénégalais.

Saliou Fatma Lo, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 27-03-2014