Dossier de Pierre MAIN   |
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March 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
L'ÉCONOMIE DE L'EAU
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Évolution détaillée des différents postes
Décomposition de la facture – Des évolutions notables apparaissent entre 1991 et 1997. La part "distribution de l’eau" (hors redevance et taxes), majoritaire dans le montant total de la facture en 1991 (53 %), est au dessous de la moitié en 97 (42 %). La part "collecte et traitement des eaux usées" (hors redevance et taxes) s’est maintenue au même niveau : 31 %. La part de la redevance "pollution" versée aux agences de l’eau est passée de 7 % du montant de la facture en 1991 à 15 % en 97. S’y ajoute la redevance "préservation des ressources" (entre 1 et 2 % du montant de la facture). L’ensemble de ces deux redevances a ainsi plus que doublé entre 1991 et 1997, passant de 8 % à un peu plus de 16 % du montant total de la facture. La part des trois taxes fixées au niveau national – Fonds national d’adduction d’eau (FNDAE), TVA, Voies navigables de France (VNF) – est passée de 7 % à 10 % du montant de la facture.
Décomposition du poste distribution de l’eau – Ces postes ont évolué vers une plus grande prise en compte des frais fixes du service par le biais de l’abonnement dont la part s’est accrue, passant de 13 % du poste distribution en 91 à 17 % en 1997. Cette progression s’explique notamment par la modification du mode de facturation : les factures forfaitaires, qui représentaient le quart de l’échantillon en 1991, ont pratiquement disparu en 1997. La part proportionnelle à la "consommation" s’est réduite, passant de 78 % en 1991 à 71 % du poste distribution en 1997. La part de la redevance "préservation des ressources en eau" s’est maintenue dans la fourchette de 2 à 4 % constatée depuis l’origine (3 % en 1997).
Décomposition du poste assainissement – La partie assainissement, hors redevance et taxes, est ramenée de 76 % à 60 % . La part de la redevance "pollution" a augmenté de 13 points, celle de la TVA et des autres taxes de 3 points.
Hausses des factures d'eau par bassin
De 50 % pour le bassin Adour-Garonne à 77 % pour le bassin d'Artois-Picardie
Il existe six bassins: Artois-Picardie, Seine-Normandie, Adour-Garonne, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée. Les factures d’Artois-Picardie ont progressé le plus rapidement : 77 %. En effet, dans ce bassin, si le prix de l’eau elle-même n’a augmenté que de 26 %, l’assainissement a plus que doublé (144 %). Le montant des factures dans ce bassin est supérieur à celui constaté dans les autres bassins : 2 161 francs, sensiblement au-dessus de la moyenne nationale (1 974 francs). Le bassin Seine-Normandie arrive en second, avec une évolution proche de celle d’Artois-Picardie (+ 70 %), avec une hausse un peu moins forte (129 %) de l’assainissement, mais plus forte (31 %) pour la fourniture d’eau potable. Les factures du bassin Adour-Garonne sont celles qui ont progressé le plus modérément : 50 %.
La facture des communes
Elle augmente davantage dans les communes moyennes : + 65,3 % pour les communes de 50 000 à 100 000 habitants.
Les communes ont été classées en 4 catégories : moins de 5 000 habitants ; de 5 000 à 10 000, de 10 000 à 50 000, et plus de 100 000 habitants, hors Paris. La fourchette de niveau de prix moyens entre ces catégories était étroite en 1991 : 1 152 francs pour le plus bas et 1 273 francs pour le plus haut. Elle s’est légèrement écartée depuis : de 1 853 francs à 2 103 francs en 1997. Les communes moyennes (50 000 à 100 000 habitants) ont connu la plus forte hausse (65,3 %). Celles de plus de 100 000 habitants, en revanche, ont augmenté moins que les autres (51,5 %). Paris tient une place à part : plus de 90 % de hausse en six ans, mais en partant de très bas en 91 (891 francs). La facture est encore inférieure de 14 % à la moyenne nationale.
1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | |
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Distribution de l'eau | 654 | 685 | 731 | 765 | 793 | 822 | 842 |
Redevance Préservation des ressources | 12 | 18 |
20 |
26 |
31 |
32 |
33 |
Assainissement collecte – traitement des eaux usées |
389 | 424 |
477 |
525 |
555 |
585 |
614 |
Redevance Pollution | 83 | 134 |
165 |
220 |
253 |
284 |
291 |
FNDAE + VNF + TVA | 91 | 107 |
130 |
153 |
167 |
187 |
194 |
TOTAL TTC | 1 229 |
1 368 |
1 523 |
1 689 |
1 977 |
1 910 | 197 |
Évolution des factures selon le mode de gestion du service
Les prix des services en gestion déléguée étaient, en 1091, supérieurs, de 23 % à ceux des services en régie. Ils ne l’étaient plus que de 16 % en 96, 14 % en 1997. Il est à noter qu’au cours de la période, les services en régie ont dû mettre en application les règles comptables nouvelles imposant un budget de l’eau et de l’assainissement annexe au budget général. Seules les communes de moins de 3 000 habitants pouvaient déroger à cette règle. Il reste difficile de comparer les données relatives à chacun des deux modes de gestion. La qualité des ressources en eau, la géographie, le niveau d’équipement en matière de collecte et d’assainissement peuvent entraîner des écarts significatifs. À cet égard, la perspective d’investissements importants conduit souvent les communes à adopter la gestion déléguée. .